Sur scène, deux espaces. L’un d’eux est entièrement calciné. L’incendie dont on voit les traces a également brûlé la cloison qui séparait deux appartements. Trois femmes qui ne faisaient que se croiser, sont condamnées à cohabiter : Macha qui se prostitue pour subvenir à ses besoins et ceux de sa jeune sœur, Nina, et Mademoiselle Rose. De quiproquos en amalgames, les solitudes s’estompent dans cette promiscuité imposée avec l’arrivée d’une quatrième femme, la dame armée.

Entièrement chanté, il y a un air Des parapluies de Cherbourg dans ce spectacle de Pierre Notte. On assiste à la métamorphose en héros ordinaires de quelques figures extraordinairement calamiteuses. Tout le monde sort peu à peu du désastre, sous un toit qui, doucement et par bribes, s’effondre. Place aux chansons, au mouvement dansé, aux corps en fête.